Le Blason

Origines et histoire du blason

L’histoire des blasons commence avec les guerres féodales vers l’an mil. A cette époque les combats opposaient les seigneurs voisins entre eux. Les heaumes fermés ne permettaient de reconnaître le Seigneur qui combattait, c’est pour cela que sur les boucliers apparurent des formes géométriques (pal, chevron ou fasce), des animaux, des plantes et même des objets. Ils étaient de grande taille et les couleurs étaient vives pour être bien visibles avec le principe de la règle d’alternance (pas de métal sur le métal, ni d’émail sur émail car peu reconnaissable de loin, la règle a perduré dans la signalisation routière..

Cet écu décoré s’est transmis de père en fils et c’est devenu le blason de famille. Il était preuve d’appartenance à la noblesse. Il figurait sur les documents officiels comme élément probatoire (sceau).

Progressivement des règles strictes ont été instaurées et c’est ainsi qu’est né l’art héraldique. Une grammaire graphique précise entre autres la nature des couleurs (les émaux ou les métaux) et les instructions de juxtaposition ou de superposition. Le langage héraldique est très spécifique, on l’appelle même la langue du blason.
C’est en respectant cet esprit et en partenariat avec un héraldiste, Xavier d’Andeville, que nous avons conçu ce blason.

Le blason de cezeracq

De forme caractéristique, en triangle convexe posé pointe en bas, il évoque le bouclier médiéval du XIIIème  siècle.
Il est dit « écartelé » c’est à dire partagé en quarts.
En termes de « meubles » (représentations graphiques) nous avons choisi de mettre en avant l’ancienneté du village (le Mouta), son caractère rural et agricole (les deux moulins) et son appartenance au Béarn (les vaches).

Le mouta / motte feodale

Depuis la fin de l’empire romain en 476 et jusqu’à l’an mil, Les Wisigoths, les Vascons (Basques) et même les Vikings (destruction de Lescar vers 845) se sont succédés en Béarn et les Béarnais ont donc vécu une longue période d’insécurité.

Il a bien fallu organiser sa défense en se regroupant autour du seigneur le plus proche. Mais au IX et Xème siècles, les nobles sont pauvres, on construit donc en terre et en bois : c’est rapide et sans frais excessifs. Les premiers châteaux-forts n’étaient alors qu’une butte de terre remblayée, avec une tour de guet en bois au sommet (le Mouta) et une palissade constituée de pieux (los paus).

Pour respecter la règle héraldique, en vieux français, la description de cette représentation du mouta se dit : D’or à la motte féodale de sinople sommée d’une tour de guet en bois au naturel

Les moulins

Au nombre de deux, ils sont encore appelés moulin de haut et moulin de bas d’où leur positionnement sur le blason. Ils se situaient sur le canal des moulins allant de Lescar à Artix (vestiges : rue lous banius près de l’ancienne forge).

Leur présence est attestée sur les cartes de CASSINI (levées effectuées entre 1766 et 1769) et jusqu’à la fin du XIXème siècle sur une carte communale. Ils étaient la possession du seigneur qui percevait un droit sur les grains moulus.

En lecture héraldique, cela se dit : D’azur à la roue du moulin d’or et d’azur à la roue du moulin d’argent

Armoiries du bearn

Les vaches viendraient de l’antique peuple des Vaccéens dont les Béarnais seraient issus. La vache aurait été l’animal emblématique de ce peuple. Ces vaches apparurent ensuite sur les monnaies des vicomtes de Béarn à partir du XIIIème  siècle. Les monnaies béarnaises furent baptisées « baquettes » en raison même des vaches figurées.

Lecture héraldique : D’or aux deux vaches de gueules, accornées, colletées et clarinées d’azur, passant, posées en pal.